« Après la prise de Sfax, l’escadre pouvait chercher de nouveaux succès ! Les révoltes, dit-on, se sont rassemblés à Gabès. Les cavaliers vaincus, fuyant de toute la vitesse de leurs chevaux arabes, les ont rejoints. Ils leur apportent l’impression que leur a causée la précision de nos armes.
L’Arabe sait encore mourir ; mais comment résister à des projectiles qui vous atteignent quand on est deux ou trois fois hors de portée ? Mahomet n’est plus avec eux.
On ne laissera pas aux chefs arabes le temps de se reconnaître.
L’amiral signale d’appareiller tous à la fois !
L’amiral amène le signal.
Dérapez ! Machine en avant, à 35 tours.
La route au S. 35 E. (Sud 35° Est), puis au S. 35 O. (Sud 35° Ouest).
L’escadre, en colonnes par divisions, se dirige sur Gabès, dans le Golfe de Syrtes.
L’escadre est ainsi composée :
A GAUCHE
-Trident (c. –a. Martin)
-Surveillante.
-Marengo.
-La Galissionière (c. –a. Conrad).
-Chacal.
-Léopard.
A DROITE:
-Colbert (v. –a. Garnault, commandant en chef).
-Revanche
-Fridland.
-Reine Blanche.
-Hyène.
-Gladiateur
Les trois mouches, Desaix, Hirondelle et Voltigeur, font une troisième colonne à droite du vice-amiral.
Avec le soleil levant, l’escadre mouille devant Gabès au signal et d’après les plans de l’amiral.
Comme toutes les villes arabes, Gabès est une ville blanche. En pleine lumière, elle éblouit.
» (Source : "En tunisie souvenirs de 7 mois de campagne par Dick DE LONLAY")
Après une journée de batailles et sous une pluie des obus, la ville de "Menzel" était prise et les derniers cavaliers arabes sont délogés et commencent la grande exode vers l’extrême Sud-Tunisien et après vers la libye.
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